François Nasica :

un film documentaire de Jean-Paul Woodall

 

MA RENCONTRE AVEC FRANÇOIS NASICA
ET L’ÉLABORATION DU PROJET DE DOCUMENTAIRE


« Je ne peins pas l’être, je peins le passage. » Michel de Montaigne, Essais.

    FRANÇOIS NASICA : PEINDRE LE PASSAGE est un documentaire qui vise l’exploration d’une œuvre en cours dont la force singulière m’a saisi au point qu’une évidence s’est imposée : il nous fallait réaliser un film ensemble.

    J’ai rencontré la peinture de François Nasica en décembre 2010, lors d’une exposition dans le collectif d’artistes “Le Pigeonnier” où il avait installé son atelier depuis février 2009. Immédiatement son travail m’a interpellé. J’ai laissé passer quelques jours avant de lui rendre à nouveau visite. Je voulais être certain de ne pas avoir été sujet à un emballement. Mais ma conviction qu’il y avait là une véritable énergie créatrice fut au contraire renforcée. C’est alors que naquit en moi le désir de réaliser un film sur son travail.

  Ma proposition trouva en lui un écho favorable et les préparatifs en vue du tournage dès lors commencèrent. Je souhaitais pour cela m’équiper d’une grue et d’un stabilisateur de prises de vues (steadicam) que j’ai dessinés et réalisés, utilisant et transformant des matériaux de récupération. J’ai installé mon atelier dans le garage d’un ami et me suis mis à l’ouvrage dès que je disposais d’un peu de temps libre. (Diaporama ici)

    Au mois de mars 2011, j’étais enfin prêt à commencer le tournage. Un de mes amis, Thierry Chabaud, féru de cinéma et disposant de la même caméra que moi, se joignit à l’équipe afin d’enrichir les angles de prises de vues. Pour les scènes en extérieur, mon fils Samuel fut le preneur de son. J’ai accompagné le peintre dans sa recherche de supports pour peindre, dans son travail en atelier, à la galerie Sens Intérieur à Cogolin. L’œil de la caméra suit le peintre dans l’exécution de plusieurs dessins et peintures. N’est-ce pas fascinant d’assister à la genèse d’une œuvre, d’observer comment la main crée un espace singulier à partir de rien ?

                                                                               Jean-Paul Woodall - bruits du temps

                                                                                                          (Parcours, renseignements)

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    Je ne cherche pas à représenter la chair pour la chair, cela ne m’intéresse pas. Je veux exprimer son essence, son essentiel, sa vie, ses soubresauts, son « rythme ». Le rythme d’un bras, d’une main, d’un œil, d’un visage, d’un sein, d’un sexe.... et dans ce rythme, déconstruire, déformer…

 

   L’angoisse face au monde, l’incompréhensible souffrance humaine, la puissance politique de la Terreur, la foi, le (non ?) sens du sacrifice collectif, le concept de martyr collectif, la puissance de la théâtralité, le rôle du bourreau et sa relation ultime à sa victime, la foule spectatrice et sa relation ambigüe à l’exécution sont autant de thèmes que j’aborde avec ma propre "grammaire".


                                                                                François Nasica

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